artwork by WC Bevan (detail)
L'échelle géologique, LIAM SINGER n'en a probablement que faire, bien qu'il soit plus probable que sa musique ne vieillisse jamais et qu'on la retrouve intacte, jeune comme le jour, dans les couches rocheuses des pays de demain.
Du piano agile, du chant, des voix, un don pour la construction qui laisse pantois, et fait surgir des arrangements comme des buildings en dehors du temps: la musique de LIAM SINGER c'est un peu tout ça.
Et beaucoup plus, ça tente plein de choses, ça démarre dans le bain du songwriting acoustique et brasse à travers la musique classique pour atteindre les rives de la pop, déniaisée par des dissonances sur fond de grillons nocturnes, c'est toujours parfaitement ficelé, et calculé à la seconde près sans jamais pourtant paraître contraint par la forme. Et puis c'est beau surtout.
photograph by Vincent Seguret
Beau comme le travail de DELPHINE DORA, aussi. Et l'ironie (ou l'histoire) du sort veut que ce soit cette dernière qui nous ait fait découvrir la musique du premier.
DELPHINE DORA, pianiste mélomane et improvisatrice géniale, est un électron libre de la scène française. Sa musique est un mouvement constant qui se fixe rarement et suit au plus près les tribulations physiques et intérieures de celle qui la fait naître. C'est une musique de l'instinct, nourrie pourtant par une science particulière qui semble avoir constitué en catalogue toutes les richesses que l'oreille peut soutirer au monde et à la grande communauté des faiseurs de bruit. Impossible de présenter ici une discographie tant la production de la musicienne est impressionnante: il y a la mise en voix et musique de la poésie de Walt Whitman et de Silvia Plath, l'expérimentation free soutenue par ses collègues Chagas / Duplant, du songwriting intimiste, des disques instrumentaux, des disques en langue inconnue, des enfants musiciens, des projets joyeusement collectifs, et DELPHINE DORA n'est pas prête de s'arrêter là: elle est aussi la fondatrice de l'aventureux label
WILD SILENCE.
Le set [sur (vrai) piano] sera accolé de l'inévitable SPEKTATORR!
Pour réserver, envoyer un email à halffasleep(at)yahoo.fr
"Singer has always taken parts of the 60s and 70s layered pop approach and spun his own voice into those genres. I figure most that listen to Arc Iris will immediately make a comparison to Pet Sounds and Sufjan Stevens, but those influences are only part of this record's approach. Liam's melancholy tone and lyrics are a far cry from the sunny summer psychedlia of Brian Wilson, and Singer's elegant use of instrumentation puts him on a different path than the odd chord and timing arrangements studied in the classic Beach Boy records."
— spacerockmountain, juin 2013
"I was a huge fan of Liam Singer's Dislocatia (2010), […an album] that managed to be both delicate and thrilling at the same time. A good trick that, one you might associate with the Beach Boys for example. For this album, Singer has extended his range to create an even headier brand of dreamy, cosmic pop while retaining the classical shapes that add such emotional heft. The songs unfold themselves in no verse and chorus format but as miniature symphonic movements, driven by one main piano or keyboard generally, with key and stunning second vocal contributions from Wendy Allen of Hidden Shoal labelmates Boxharp. And once more, her Boxharp partner Scott Solter produces, providing an intriguing sound bed for these off-kilter pop creations. (...) This is an album of story songs circling around [deeply-felt] themes of family and relationships. For these subjects, chamber pop might be the perfect vehicle, having both the intimacy and the emotional sweep to carry off the themes. And they are sad, uplifting tunes. Chamber pop is a lonely enough furrow to be ploughing in the world we live in, I often think. It's consoling to know that an artist of Singer's restless talent continues to make a mission out of charting a kind of Venn diagram between classical, folk and pop musics.”
— The Underground of Happiness, septembre 2013.
"A Stream of Consciousness (…) est un album de piano solo : de piano en liberté pure, quatorze plages d'oubli des cadres, des genres, dans une mouvance minimaliste très fluide. Le flot est rapide ou plus lent, toujours limpide, miroitant, léger. Il caresse, il dévale le temps, il caracole comme un cheval fou. (…)Cette manière de grouper les notes en grappes serrées n'est pas sans évoquer à certains moments les musiques orientales, notamment la musique chinoise, le piano remplaçant la cithare quîn. Comment ne pas penser aussi à un musicien comme Lubomyr Melnyk et à son piano en mode continu ? On flotte sur un océan, dont la surface est constamment agitée par des bulles qui viennent éclore à la lumière. Les notes se mélangent, tissent un réseau serré d'harmoniques. C'est une musique de plénitude heureuse, une pluie qui tombe des étoiles (…)"
— Dionys, blog inactuelles, musiques singulières.
"Dora'li have succeeded in creating an entirely new music and I have no idea how to classify it… nor do I care to do so. There's the tension and release, a bit of sturm and drang and a shitload of good-natured fun free play. It gets better as it progresses and ultimately comes across as one big suite rather than a collection of 18 individual works. Regardless of how you assess it, this is an absolutely great recordings. This is the sort of thing I've always wanted to hear but never knew existed. Bully for me… can't wait to hear more."
— Heathen Harverst, à propos de Dora'li "Saeglin" (2008)
"Instant Classic! I have no idea what language Dora is singing in -it might be french or it might be not a language - but listen to the expression and you know exactly what she is saying. It's like listening to 19th century-german lieder, except easier to enjoy. Not because the longest track is 2:55. Probably because she is writing for her own voice, and manipulates it effortlessly like a wizard - the best kind of vocalist. The piano is restrained - mostly playing a traditional harmonic rôle to support the voice - allowing the voice a landscape in which to emote all over you. The songs are short, as they have captured a moment".
— L.A. Records by Julia Holter.
EVENT!
M O N T E I S O L A est un des vaisseaux artistiques de Myriam Pruvot, exploratrice aux champs d'investigations multiples et variés (plastiques, sonores, vocaux, dansant, etc.). Son album N I E B L A, sorti il y a quelques mois sur le label WILD SILENCE, combine captation, recherche et édition sonores avec un travail de création musicale qu'on pourrait qualifier de songwriting libre ou improvisé, capable de générer autour de son auteur un de ces univers minimalistes, cohérents et singuliers comme on en rencontre rarement (…)
EVENT!
TRANSBLUENCY est le projet de Claire Vailler - moitié de l'étrange duo Midget ! - un projet mis au lit, bordé il y a quelques années et qui aura l'occasion ici d'ouvrir un œil et de reprendre des couleurs. Mais pas n'importe quelles couleurs, car si le projet est vieux, celle qui lui donne vie ne s'est pas lassée d'utiliser sa guitare en admirant la tristesse solaire des tropicalistes du grand Brésil, les palettes ambigües des pianistes-compositeurs français de l'aube du 20ème siècle, l'American Music de Duke Elligton et les bidouilleurs et bidouilleuses sacrés de la pop anglaise(…)
EVENT!
A l'ocasion de la sortie de leur nouvel album THE MAINLAND (prévue le 18 février chez Vicious Circle) POLLYANNA se prête au jeu du concert en appartement ce vendredi 1er février pour DEV.
Isabelle Casier - tête-pensante de ce projet à géométrie variable - sera accompagnée ce jour-là de la violoncelliste Léa Le Meur et de son fidèle batteur/percussionniste breton ; tous envahiront pour votre plus grand plaisir le petit salon, le bureau, voir la cuisine de l'appartement mis à leur disposition (…)